• En quoi consiste le métier de traducteur?

     

    En raison d’une demande croissante d’information dans diverses langues, la traduction est une discipline qui connaît un développement rapide au Canada. Un nombre de plus en plus grand d’entreprises font appel aux traducteurs afin de se positionner de manière compétitive dans un marché global. Service Canada prévoit qu’entre 2009 et 2018, environ 30% des nouveaux emplois en traduction proviendront de la demande des entreprises. Mais en quoi consiste le métier de traducteur?

    Le traducteur transpose un texte d’une langue dans une autre (habituellement de sa langue seconde vers sa langue maternelle) tout en préservant le style et la signification du document original, une habileté que les traducteurs automatisés disponibles sur le web n’ont pas encore développée. «J’étais surprise de constater que beaucoup de gens pensent que la traduction est une chose simple, affirme Julie Veilleux, qui travaille au département des communications d’une firme juridique montréalaise. Beaucoup me demandent pourquoi l’on n’utilise pas simplement Google Traduction.»

    Une journée dans la vie d’un traducteur

    Le type de texte sur lequel travaille un traducteur dépend bien sûr de qui l’a embauché, mais aussi de sa propre spécialité. Cela peut inclure des rapports, des courriels, des pages web, du matériel publicitaire, des dépliants, des documents légaux et d’affaires, des œuvres littéraires, des manuels scolaires, des guides d’instruction, des manuels techniques.

    Parce qu’ils travaillent à partir de mots écrits, les traducteurs consacrent beaucoup de temps à lire, à écrire et à consulter des ouvrages linguistiques. La communication avec les auteurs, les collègues et les clients constitue aussi une part importante de la tâche du traducteur. «Une journée type pour moi inclut : mettre à jour le profil d’un avocat ou écrire et traduire des billets pour le site internet, réviser le travail d’un collègue et répondre aux questions de collègues sur la grammaire, la syntaxe et l’orthographe», indique Julie Veilleux. «Vous devez penser que cela peut devenir ennuyant, mais j’adore être la répondante pour toutes questions concernant la langue», souligne-t-elle.

     

    Des perspectives d’emploi variées

    Traduire peut se faire de partout. Les traducteurs peuvent donc choisir de travailler à temps plein dans des agences de traduction, au sein d’entreprises ou de gouvernements ou alors, travailler à leur compte. Il y a beaucoup d’opportunités au Canada dans la traduction de documents gouvernementaux (habituellement de l’anglais au français). Le Bureau de la traduction emploie le plus grand nombre de traducteurs au pays afin de répondre à la demande du gouvernement canadien.

    Dans ces fonctions, les traducteurs travaillent à partir de documents internes du gouvernement (des rapports) aussi bien que sur des documents destinés au public (comme des communiqués de presse).

    Il existe d’autres possibilités d’embauche auprès de clients privés, des auteurs, des organisations sans but lucratif, des compagnies privées. Dans ces types d’engagements, les demandes sont variées et les traducteurs sont incités à faire appel à leurs connaissances provenant d’autres domaines (technologie aérospatiale, transports, pharmaceutique, télécommunications, etc.) afin de traduire des documents spécialisés et complexes, notamment des documents techniques ou des rapports de recherche.